Les lettres jamais envoyées de Chidinma : quand écrire guérit sans être lu

🟣 Chapitre 1 – L’exil intérieur

Chidinma est arrivée en France à 21 ans, seule, avec une bourse d’étude et une photo de sa mère dans le portefeuille.
Chaque semaine, elle lui écrivait une lettre. Elle racontait tout : le froid, la solitude, les humiliations discrètes.

Mais elle ne les a jamais envoyées.
Pas par négligence. Par pudeur. Pour ne pas l’inquiéter.

« Tu es là-bas pour réussir. Pas pour pleurer. »

Elle se le répétait comme un mantra. Alors elle écrivait. Puis elle rangeait les lettres dans une boîte à chaussures, sous son lit.

🟣 Chapitre 2 – L’enveloppe du mercredi

Elle a continué d’écrire, même après son diplôme.
Même après son mariage.
Même après la naissance de sa fille.

Chaque mercredi. Comme un rituel. Une lettre non postée.
Une vie racontée… mais gardée.

🟣 Chapitre 3 – La découverte

Un jour, sa fille de 9 ans, Amina, fouille sous le lit en jouant.
Elle trouve la boîte. Et commence à lire.

« Maman, c’est toi qui as écrit tout ça ? Pourquoi tu ne l’as jamais envoyée à ta maman ? »

Chidinma reste figée.
Elle n’a jamais pensé qu’un jour, quelqu’un d’autre que sa mère lirait ces lettres.

🟣 Chapitre 4 – L’échange

Elles s’installent sur le canapé.
Amina lit à voix haute. Chidinma l’écoute.
Elle pleure doucement. Pas de tristesse. De relâchement.

Alors, Amina court chercher une feuille.
Et écrit :

“À ma maman du futur.
N’arrête jamais d’écrire. Même si personne ne lit, moi je te lirai un jour.”

🟣 Chapitre 5 – La boîte ouverte

Quelques jours plus tard, Chidinma fait quelque chose qu’elle n’a jamais fait :
Elle envoie une lettre. Pour de vrai.
À sa mère.

Pas pour raconter la douleur.
Mais pour lui dire :
“Je suis restée digne. Grâce à toi. Même quand je me taisais.”

💡 Morale

Il y a des lettres qu’on n’écrit pas pour être lues.
Mais pour ne pas oublier qui on est.
Et parfois, c’est une autre génération qui les lit… et les transforme en pont.