📘: Le prof en baskets trouées
🟦 Chapitre 1 – Un prof pas comme les autres
Benoît, 45 ans, était professeur des écoles dans une classe de CM1-CM2. Calme, passionné, pédagogue.
Il portait toujours la même veste, les mêmes baskets usées. Les enfants ne s’en souciaient pas.
Sauf Hao.
10 ans. Petit, discret, attentif. Toujours le premier à remarquer ce que les autres oubliaient.
Un jour, Hao vit les semelles de Benoît se décoller.
— “Monsieur, vous avez marché dans quelque chose ?”
— “Oh non, c’est juste l’usure du temps…”
Mais Hao vit plus que ça. Et il se tut.
🟦 Chapitre 2 – Les silences du parking
Le soir, Hao passait devant l’école avec sa mère, en rentrant des courses.
Et un soir, il vit un camping-car garé non loin, moteur éteint, rideaux tirés.
Et à travers la fenêtre entrouverte : Benoît.
Il vivait là. Dans un espace exigu, discret, sans plainte.
Il ne disait rien. Il continuait à enseigner, corriger, encourager.
Mais Hao n’oublia pas ce qu’il avait vu.
🟦 Chapitre 3 – Une surprise, sans mot
Le jour de Noël approchait. En classe, on parlait de listes, de cadeaux, de vacances.
Hao n’avait pas beaucoup d’argent.
Mais il demanda à sa mère de l’aider à acheter… une paire de baskets neuves.
Noires. Simples. Taille 43.
Il les glissa dans un sac kraft, sans étiquette.
Et un matin, il les laissa devant la porte du camping-car, sans un mot.
Benoît trouva le paquet. Il comprit tout de suite. Il n’y avait qu’un enfant pour penser à ça. Et un seul à connaître son secret.
🟦 Chapitre 4 – Le mail
Ce geste silencieux eut un impact immense.
Benoît n’en parla pas. Mais ce soir-là, il écrivit un mail.
À l’assistante sociale de son rectorat.
Il demanda à intégrer un programme d’aide au logement pour enseignants.
Ce qu’il avait toujours refusé jusque-là.
Par fierté. Par peur du regard.
Il eut une réponse positive. Un petit studio serait bientôt disponible à quelques rues de l’école.
Et cette fois… il accepta.
🟦 Chapitre 5 – Une main tendue
Quelques mois plus tard, Hao remarqua que son professeur avait changé.
Il avait toujours ses livres sous le bras. Mais ses yeux étaient moins fatigués.
Un jour, en sortant de classe, Benoît le rejoignit.
— “Merci, Hao. Tu n’as rien dit. Mais tu m’as beaucoup offert.”
Hao sourit.
— “Vous m’avez toujours aidé à croire en moi. J’ai juste rendu un peu.”
💡 Morale
Il suffit parfois d’un regard qui comprend… pour qu’un adulte trouve la force de se relever.
Quand la dignité est abîmée, ce sont parfois les plus jeunes qui la recousent — sans bruit, avec bienveillance.
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