Le miroir des regrets
Chapitre 1 — Le miroir qui vole le bonheur
Chaque soir, Claire se tenait devant le miroir.
Pas pour arranger ses cheveux, ni pour se maquiller.
Mais pour compter ce qui lui manquait.
« Pas assez belle. Pas assez mince. Pas assez riche. »
Le miroir était devenu un tableau noir rempli d’échecs,
et elle, l’institutrice impitoyable qui ne faisait aucun cadeau à sa propre image.
Nuit après nuit, elle s’endormait avec un vide toujours plus grand.
Comme si son reflet lui volait peu à peu sa lumière.
Chapitre 2 — La question qui brise le rituel
Un soir, alors que Claire murmurait :
« J’aimerais être meilleure, j’aimerais avoir plus… »
Une petite voix l’interrompit.
Sa fille se tenait dans l’encadrement de la porte, la tête penchée, et demanda :
— « Maman… pourquoi tu ne dis jamais ce que tu as déjà ? »
Ces mots tombèrent comme un éclair.
Pour la première fois depuis des années, Claire resta sans voix.
Chapitre 3 — Le bureau qui l’épuise
Le lendemain, Claire alla travailler.
Son collègue Marc était fidèle à lui-même :
il se plaignait de son salaire, de son patron, de la vie.
Claire avait essayé de le réconforter à plusieurs reprises :
— « Mais au moins, tu as… »
— « Non, Claire. Tu ne comprends pas. Tout est nul. »
Chaque phrase était un mur.
Chaque effort tombait dans le vide.
En l’écoutant, le murmure du miroir résonna dans son esprit :
« Oui, tu manques de tellement de choses. »
Chapitre 4 — Un autre regard d’un client
Cet après-midi-là, Claire rencontra un client.
Un homme d’une soixantaine d’années, le regard doux, costume usé mais soigné.
Ils parlèrent du projet, des chiffres, des délais.
Soudain, l’homme dit doucement :
— « Tu sais ? Les gens pensent que je suis malchanceux parce que je n’ai pas beaucoup d’argent. Mais chaque matin, je me réveille, je peux aller travailler. C’est un cadeau. La gratitude rend la vie plus légère. »
Claire resta figée.
Ces mots résonnaient en elle comme la question de sa fille.
Son cœur se serra, puis se relâcha lentement.
À cet instant, elle comprit :
la leçon qu’elle ne pouvait pas transmettre à son collègue,
la vie le lui offrait directement.
Chapitre 5 — Un nouveau reflet
Ce soir-là, Claire se tint à nouveau devant le miroir.
Ses lèvres tremblaient.
Mais cette fois, elle ne comptait plus ce qui lui manquait.
Elle dit doucement :
« J’ai une fille qui m’aime. J’ai un travail. Je suis en bonne santé. J’ai aujourd’hui. »
Pour la première fois, le miroir n’était plus un ennemi.
Il était devenu une fenêtre.
Une fenêtre vers toutes les belles choses qu’elle possédait déjà.
Épilogue — La paix
Son collègue n’avait pas changé.
Mais Claire, oui.
Parce qu’elle avait enfin compris :
la paix ne vient pas de combler ce qui manque,
mais de voir ce qui est déjà là.
✨ Morale : Le monde ne change pas parce que tu obtiens ce qui te manque.
Quand tu vois ce que tu possèdes déjà, il change vraiment.
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