L’élève et le concours de sciences

Chapitre 1 — L’ombre des regards

Alexandre, un adolescent aux cheveux en bataille et aux mains souvent tachées de peinture ou de poudre chimique, passait ses journées penché sur ses expériences. Dans la classe, il manipulait avec soin ses maquettes de circuits et de filtres, tandis que certains camarades l’observaient avec un mélange de jalousie et de mépris.

Quand un de ses projets tombait ou qu’une expérience échouait, les moqueries surgissaient. Thomas glissa un petit caillou dans un filtre, Léa changea l’ordre de quelques composants. Chaque fois, un éclair de déception traversait le regard d’Alexandre, rapide, presque invisible, mais suffisant pour marquer qu’il avait été touché.

Pour les autres, il restait concentré, ajustant ses maquettes, faisant comme si rien ne s’était passé. Sa posture droite et déterminée contrastait avec l’agitation jalouse qui l’entourait.

Chapitre 2 — Le concours

Le jour du concours régional de sciences, Alexandre installa son projet avec une minutie méticuleuse. Il présenta son dispositif de purification d’eau, un petit prototype ingénieux, sous le regard sceptique de certains camarades. Lorsque le jury s’approcha et posa des questions, il répondit avec calme, exposant chaque étape avec clarté et précision.

Les sabotages mineurs — un filtre déplacé, des câbles mal branchés — avaient été corrigés. Les éclairs de frustration dans son regard avaient disparu, remplacés par une concentration intense. Les camarades jaloux, frustrés de voir sa maîtrise, murmuraient entre eux, tandis qu’Alexandre continuait son exposition comme s’ils n’existaient pas.

Chapitre 3 — Les années passent

Dix ans plus tard, Alexandre avait intégré une école de sciences prestigieuse. Il participait à un séminaire professionnel, discutant de ses recherches sur les filtres innovants et la purification de l’eau. Son visage restait calme, son regard sûr et lumineux, traduisant la confiance de quelqu’un qui avait trouvé sa place.

Dans le public, Thomas, plus âgé, le repéra. Les souvenirs de jalousie et de mesquineries scolaires lui revinrent. Il prit son courage à deux mains et alla le retrouver après une présentation.

— « Alexandre… je voulais te dire… à l’époque, on n’a pas été correct. On t’a sous-estimé, on a agi par jalousie », dit Thomas, honteux.

Alexandre le regarda en silence. Ses yeux reflétaient autre chose qu’une simple absence de ressentiment : un mélange subtil de tristesse et de compréhension, des éclairs qu’il n’avait montrés qu’à lui-même pendant toutes ces années.

— « Pourquoi… tu n’es pas en colère ? » demanda Thomas, étonné.

Alexandre esquissa un léger sourire :

— « Si, je l’étais… mais pour vous. »

Thomas resta muet un moment, bouleversé.

— « …Tu savais ? »

Alexandre hocha la tête imperceptiblement, un sourire mystérieux sur les lèvres. Pas de mots, seulement la lumière tranquille dans ses yeux.

Épilogue — Briller malgré tout

Alexandre continua sa route, fidèle à sa passion et à ses valeurs. Les autres restèrent dans leurs comparaisons et leur jalousie. Alexandre, lui, avançait, brilla, et trouva le succès dans ses créations et sa sérénité intérieure. La lumière qu’il dégageait n’était pas pour eux : elle venait de sa fidélité à lui-même.

✨ Morale : Ceux qui jalousent continuent à se perdre dans leurs frustrations, tandis que ceux qui restent fidèles à leur lumière intérieure avancent, sereins et inspirants.